Biographie
Jean Jouzel
- Directeur de recherche émérite au CEA, ancien vice-Président du groupe I du GIEC
- Directeur de Recherche Emérite au CEA, Jean Jouzel a fait dans cet organisme l’essentiel de sa carrière scientifique largement consacrée à la reconstitution des climats du passé à partir de l’étude des glaces polaires.
- De 2001 à 2008, il a été Directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) qui regroupe les laboratoires de la région parisienne impliqués dans les recherches sur l’environnement global.
- Il a participé au titre d’auteur principal aux deuxième et troisième rapports du GIEC (organisation co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2007), dont, de 2002 à 2015, il a été vice-président du groupe de travail scientifique.
- Conjointement avec Claude Lorius, il a en 2002, reçu la Médaille d’or du CNRS.
- En 2012, il a reçu le Prix de la Fondation Albert II de Monaco et le Prix Vetlesen, considéré comme le « Nobel des Sciences de la Terre et de l’Univers ».
- Jean Jouzel est membre de l’Académie des Sciences, membre étranger de celle des Etats-Unis (NAS) et membre de l’Académie d’Agriculture.
- Il a été membre du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) de 2011 à 2021. Il est Commandeur de la Légion d’Honneur et Commandeur de l’Ordre du Mérite
Thème de son intervention
« L’urgence climatique »
Résumé
Si rien n’était fait pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous irions à horizon 2100 vers un réchauffement moyen compris entre 4 et 5°C, voire plus, tandis que les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris nous mettent, à cette échéance, sur une trajectoire d’un réchauffement supérieur à 3°C. Les conséquences seront importantes quel que soit le type d’impact considéré et il est urgent que des mesures soient prises pour le limiter bien en-deça de 2°C, et si possible autour de 1,5°. Ce n’est pas impossible mais demande des transitions sans précédent dans tous les aspects de nos sociétés.
A la lumière du 6ème rapport du GIEC, je ferai le point sur le réchauffement climatique, sa réalité, ses causes, ses conséquences et l’urgence des mesures à prendre pour le stabiliser à long terme de façon à ce que les jeunes d’aujourd’hui puissent s’y adapter, au moins pour l’essentiel. Ces mesures seront examinées à différents niveaux. J’évoquerai les négociations internationales, les initiatives prises au plan européen puis, au niveau français, la loi climat-résilience et les propositions envisagées par la « Convention Citoyenne pour le Climat ».