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Quand l’extraordinaire s’invite dans nos cabinets

Lors de nos consultations, particulièrement si elles sont très orientées vers l’énergétique, il peut arriver que des situations inexpliquées se produisent. Parfois, elles sont tellement singulières que nous pouvons en rejeter la réalité, par exemple : lors d’une anesthésie ou la pose d’un giroflate, le/la patient/e peut avoir une émotion forte avec larmes, qu’il/elle réprime pour ne pas gêner la suite du soin, et nous praticiens, pouvons ne pas laisser la parole s’exprimer, par manque de temps…

Pour y avoir été confronté plusieurs fois au cours de ma carrière de praticien, il me semble important de vous en faire part afin que vous sachiez que, bien qu’exceptionnels, ces évènements peuvent se produire dans vos cabinets.
Mon propos sera donc de tenter de mettre de la cohérence dans la compréhension de ces situations, au cas où cela vous arriverait.

Après avoir pris les précautions d’usage : test au pouls ou kinésiologique ou autre pour valider l’autorisation de tester et de traiter le patient, le protocole de soin peut être abordé.

C’est en cours de soin que le patient peut vous signaler qu’il perçoit quelque chose d’inhabituel ; évidemment, cela ne concerne pas les situations de décompensation qui dérivent en urgence médicale. Cet « inhabituel » ne fait pas partie du fonctionnement habituel du patient. Fréquemment, cela peut être un ressenti corporel : fourmillement, chaleur, détente dans une zone corporelle, ou une vision. Cela lui appartient et cela fait partie de son histoire. À nous de l’aider à rétablir le lien de compréhension en le faisant verbaliser et en le questionnant pour qu’il puisse établir lui-même les liens existants entre la sensation et sa biographie ou son histoire familiale. Si cela se produit lors d’un soin sur une loge dentaire ou d’un travail ostéopathique sur une dent, nous pouvons donner une lecture de la symbolique de cette dent au sens le plus large possible afin de permettre au patient de se ré-approprier l’événement retrouvé de la manière la plus authentique. Nous devons alors prendre garde à ne pas être directif ou suggestif pour éviter les risques de présuppositions et d’induction de souvenirs. Un discours d’apaisement est alors indiqué.

Il est important d’autoriser le patient à vivre son expérience jusqu’au bout, car il est impossible de savoir dans l’instant quels sont les bénéfices qu’il va en tirer. Parfois le temps nous échappe, et le planning de la journée peut avoir à en souffrir !
Il est alors essentiel de ne pas créer un conflit de culpabilité, par exemple, pour le patient qui nous aura mis en retard. À nous de lui rappeler que nous sommes là pour lui et que ce temps lui est totalement consacré, et à nous de nous adapter… Dans les cas de fortes émotions, des conseils de grandes inspirs et expirs peuvent être donnés. En fin de consultation, nous orienterons le patient vers un psychothérapeute ou autre professionnel compétent.

S’il s’agit d’un phénomène de vision avec une bascule du patient dans un état de conscience modifié, il faut s’attacher à toujours garder le contact verbal et à demander au patient de nous décrire ce qu’il perçoit pour garder sa confiance et nous assurer de sa lucidité. En général, l’apaisement s’installe de lui-même. À la sortie de cette expérience, le patient sera peut-être un peu flottant. Un moment de repos, ou marcher avant de reprendre éventuellement le volant peuvent lui être conseillés pour un temps d’intégration.

Mais si c’est nous, praticien, qui avons une vision ou une perception au cours du soin, il est fondamental de nous interroger pour savoir si ce qui est perçu nous appartient, appartient à l’autre, ou si nous faisons une projection. Dans le doute, la prudence thérapeutique nous poussera à garder le silence. Le partage du retour d’expérience, après le soin, avec le patient nous permettra peut-être d’éclaircir la situation. Mais tant que le doute persiste, il faudra s’abstenir de tout commentaire afin d’éviter toute induction, qui pourrait orienter le patient vers de fausses pistes de travail de développement personnel. Toute erreur à ce stade peut être très préjudiciable pour la suite de sa démarche.

Parfois, la vision peut n’avoir aucun lien avec la réalité vécue par le patient, le praticien, ou les deux. Dans ce cas, elle aura une simple valeur symbolique, dont le sens restera peut-être à découvrir par la suite.

Ces situations peuvent être relativement anxiogènes par manque de préparation à leur prise en charge. Accepter que cela puisse exister, nous permet de rester ouverts à cette éventualité. Ces expériences peuvent motiver le praticien à s’investir dans une démarche personnelle.

Restons à l’écoute, et osons l’aventure.

Robert Heckler

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