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Confidences d’une dentiste opérée

Confidences d’une dentiste opérée ou « les enfants de cordonniers sont les plus mal chaussés »

Par Stéphanie Gouiran

Mon père est dentiste, je n’ai grâce à lui aucune caries, les bonbons étaient strictement interdits à la maison, merci papa.

Par contre, pensant bien faire, je me brosse manuellement trop fort mes dents et ce, trois fois par jour depuis une quarantaine d’années…

J’ai quarante-trois ans et souffre de récessions et érosions disgracieuses, avec un parodonte fin, vous pouvez imaginer le résultat, ou juste regarder les photos 1a et 2a.

 

Photo 1a
photo 2a

Et là, commence un grand moment celui de passer du côté du soigné alors que quotidiennement je suis soignante. Devenir patiente et s’installer sur un fauteuil alors que d’habitude c’est plutôt moi qui actionne le fauteuil.

Qui choisir pour m’opérer ? J’ai écouté mon intuition, c’est un jeune parodontiste qui a du talent et du savoir-faire. Il m’a opéré à deux reprises des dents numéro 11 à 16, puis de 21 à 26, greffes de gencives avec un prélèvement palatin avec nouvelle technique de chirurgie micro-invasive parodontale sous microscope.

Cette technique consiste à réaliser des lambeaux à minima et des incisions les plus fines possible, seul le périoste est décollé pas les papilles, elles restent attachées, le greffon est glissé à l’intérieur de la tunélisation puis plaquée et suturé avec un fil de suture 6/0. Cette technique de suture utilise des composites placés de façon éphémères sur les dents pour pouvoir bien plaquer le greffon. Confère photos 1b et 2b.

photo 1b
photo 2b

Le parodonte est ainsi épaissi et les récessions sont recouvertes. Confère les photos 1c et 2c.

photo 1c
photo 2c

Et maintenant voici les détails de ma première opération qui s’est particulièrement très bien passée, puis la seconde qui s’est beaucoup moins bien passée…

Le déroulé de l’intervention chirurgicale (celle qui s’est très bien passée)

Je considère une intervention chirurgicale comme un marathon: elle se prépare ! J’ai ainsi appliqué les conseils que je recommande à mes propres patients avant toute chirurgie:

Une semaine avant l’intervention :

  • supprimer de l’alimentation les protéines animales viandes et poisson, cela évite un terrain acide lit d’une éventuelle infection.
  • prise de bromélaïne anti œdémateuse, j’ai pris broméléocomplexe de chez VITAMINOR 1cp matin et soir, poursuivre une semaine après l’intervention.
  • Prise de pro biotiques : pour renforcer la flore intestinale et l’immunité : Florocomplexe de chez VITAMINOR même posologie .

Parenthèse sur les Laboratoires VITAMINOR, leur produits sont redoutables d’efficacité car les remèdes homéopathiques sont dynamisés, et de grande qualité.

Une heure avant l’intervention :

Prise d’1 cp de Doliprane 500mg et d’1 cp d’Advil 200mg

Il s’agit de traiter la douleur avant le premier « coup de bistouri », c’est à dire avant l’action des citokynes et leur dépolarisations vers la corne postérieure de la moelle.

Et là vient le moment fatidique, celui de s’installer sur le fauteuil dentaire, et de se sentir basculer en arrière, le sentiment de se jeter à l’eau, d’être plutôt très courageuse, en mode je fais confiance, je lâche prise, le trac (dur) .

Voici ma confidence, même endormie sur toute la moitié de la face et des os, et même avec une grande confiance en mon praticien, quand ce dernier a approché son bistouri de ma bouche, j’étais à un cheveu de partir en courant, j’ai senti mon coeur battre la chamade comme s’il avait triplé de volume, et j’ai mis beaucoup de temps pour me calmer, me rassurer me raisonner. Le gout de mon propre sang dans ma bouche était atroce… Et à chaque nerf sectionné la sentation de petites bulles , mini chatouilles qui remontaient le long des terminaisons nerveuses… J’étais obnubilée par la peur de faire une fausse route, en avalant de travers mon caillot de sang au fond de la gorge et ainsi avoir une toux réflexe qui possiblement mouchetterait les deux personnes au dessus de moi….et à l’injonction » ouvrez grand « j’aurais voulu répondre « avec plaisir si vous m’aspirez mon gros caillot que je ne peux techniquement pas déglutir et que je retiens en fermant un peu la bouche » 😉

Au moment du prélèvement palatin, quand celui-ci est sorti momentanément de ma bouche, aussi étonnant soit-il, j’ai senti comme une baisse d’énergie vitale, comme après un don de sang, un gros coup de mou.

Mais je savais qu’il reviendrait (home sweet home) et comme je l’avais demandé au praticien de le repositionner dans le même gradiant « mésio-distal » pour respecter l’embryologie, j’avais aussi demandé à son assistante de me badigeonner la muqueuse d’une préparation d’huile essentielles anti infectieuse et cicatrisante que j’avais apportée avec moi.

Juste après l’intervention :

  • prise d’une dose d’Arnica Montana 30CH
  • prise d’une dose de Symphytum 7CH

Je suis par la force des évènements fière de pouvoir dire en tant que praticienne « le décollement périosté je connais je l’ai vécu » ça crée un vrai œdème pendant trois jours. J’ai d’ailleurs depuis cette intervention modifié ma pratique implantaire à savoir qu’a chaque fois que cela est possible je fais un sans lambeau. 😉

D’un point de vue de la médecine chinoise, si j’ai eu besoin les premières heures de boire des quantités d’eau astronomiques et de mettre du froid sur ma joue, c’est pour équilibrer l’action YANG et feu du bistouri, et après une fois l’œdème installé et en voie de diminution vers le troisième et quatrième jour, la chaleur d’un bain chaud m’a ô combien soulagée.Le feu, la chaleur rééquilibre l’eau de l’œdème.

j’avais programmé de travailler le lendemain et surlendemain j’aurais pas du…..comme on dit du côté de Marseille et avec l’accent « j’étais enflée » confère les « horriblissimes » photos, et ça aurait été peut être encore pire si je n’avais pas pris l’ananas! Confère la photo 3 (prière de ne pas rire)

photo 3

Oui je confirme, « meurtrie dans ma chair » j’ai eu mal, » et particulièrement au moment de manger, alors j’ai beaucoup moins mangé et ai ainsi perdu deux kilos trop génial! C’est le prélèvement palatin le plus désagréable, il y a eu pour mes deux opérations une nécrose normale puisque à été emporté avec le greffon la plupart des vaisseaux sanguins.

J’ai adapté et modifié l’ordonnance classique :

Ordonnance post opératoire :

  • paracétamol 500mg gélules : 2cp toutes les 4 heures pendant 4 jours ne pas dépasser 4 g par jour (incontournable)
  • bain de bouche avec de l’argent colloïdal, remplace la Chlorhexidine
  • Elugel gel dentifrice tube 40 ml

Pour nettoyer quand même un peu la zone opérée avec une brosse à dent chirurgicale, à partir du deuxième jour post opération.

  • préparation d’huiles essentielles cicatrisantes et anti-infectieuses à appliquer à l’aide de la brosse à dent chirurgicale.
  • cire d’orthodontie

En cas de blessure (systématique) de la partie interne de la lèvre par les points et les composites mettre de la cire sur ces derniers.

Le déroulé de l’intervention chirurgicale (celle qui s’est MOINS bien passée)

Pour cette deuxième intervention côté gauche, il se trouve que j’étais la semaine précédant l’intervention, en vacances au ski avec ma belle-famille, je ne me suis évidemment pas privée de raclettes , tartiflette, et charcuteries qui va avec…et oui j’ai mangé de la viande.

Je n’ai pas pris mes turbo booster d’immunité ni mes anti oedemmateux. Et j’étais particulièrement fatiguée, car ma fille de 2 deux ans a été malade, varicelle, fièvre etc….bref pas beaucoup dormi et la fatigue de l’intendance familiale à gérer. Et pour information, j’avais fait un an auparavant une paralysie faciale du côté gauche, qui a heureusement complètement guéri.

Mon terrain de ce côté-là n’était pas très favorable.

Je peux vous témoigner que j’ai eu beaucoup, beaucoup plus mal, plus longtemps, avec un oeil au beurre noir en prime, confère la photo 4.

De plus, sur la joue et en regard du site opéré, un herpes est apparu quelques heures après l’intervention, confère la photo 5.

photo 5

Mon ganglion sous mandibulaire gauche s’est activé, il était gonflé et douloureux, et j’étais dans un très grand stress de perdre mon greffon, car la gencive n’était pas jolie, confère la photo 6.

photo 6

Et Quand j’ai appelé mon praticien le lundi (à J+6) pour être reçue en urgence, un premier soulagement qu’il m’accorde un rendez-vous le jour même…

Et un deuxième soulagement quand il m’a dit que tout allait très bien.

J’ai pris origanum compact de Pranarom, 2 gelules, et en 3 prises mon ganglion était redevenu indolore et dégonflé.

En conclusion, je pense qu’il est capital de bien préparer nos patients mentalement, en racontant le plus objectivement et positivement possible le déroulé de l’intervention (dans ce cas précis j’aurais apprécié être prévenue que ma joue en regard du site opéré allait particulièrement bien gonfler…..)

Il est également important de proposer un traitement de terrain avec une pharmacopée alternative et adaptée, afin de booster la cicatrisation et limiter au maximum les complications et les douleurs post opératoires. Je peux témoigner de la différence notoire des suites opératoires de mes deux interventions, l’une bien préparée, l’autre beaucoup moins.

Bien confraternellement.

Stéphanie Gouiran
Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhone)

Commentaire (1)

  1. Répondre
    alan geekel says:

    Merci .. très instructif & qui donne à réfléchir avant de s’engager dans toute intervention. En effet , parfois le remède s’avère pire que le mal & il est donc important de bien connaître , comprendre le bénéfice / risque , sans parler du traumatisme vécu.

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