L’écosystème buccal tributaire de facteurs écologiques
L’écologie est l’étude des milieux où vivent les êtres vivants ainsi que le rapport de ces êtres avec leur milieu. Si l’écologie désigne la science qui étudie les interactions entre un organisme vivant et son milieu naturel, l’environnement fait référence au cadre naturel avec lequel l’homme interagit et sur lequel ses activités ont un impact réel.
L’écosystème buccal est tributaire de certains facteurs appelés déterminants écologiques qui sont :
- Anatomo-Biologique (un substrat dur : la dent et un substrat mou : la muqueuse buccale)
- Physico-Chimique (températures, potentiel , ph, gaz dissous)
- Ou Nutritionnel.
Notre expérience depuis 1990 permet de compléter ces éléments par des concepts électriques et d’électro-galvanismes pour des personnes porteuses de prothèses métalliques, céramo-métalliques, des prothèses aussi bien dento-portées, que implanto-portées mais aussi de restaurations composites.
A partir de l’instant où des réparations ont été mise en oeuvre pour restaurer les cavités créées par la maladie carieuse, pour restaurer les racines perdues par traumatisme ou par la maladie parodontale, l’action de l’Homme diplômé, chirurgien-dentiste interfère sur le cadre naturel et majoritairement ses activités professionnelles ont un impact réel.
Bien sûr, toutes nos actes professionnels ne créent pas que des dégâts sanitaires ou des préjudices toujours quantifiables et évaluables en expertise d’odonto-stomatologie mais peuvent souvent déclencher des désordres à minima écologique et pour le moins énergétique dans la vie des patients.
Dentisterie, biocompatibilité et éco-responsabilité
L’idée géniale de « Green washing » ou « Eco blanchiment » des soins dentaires est un procédé d’illusion professionnelle pernicieux.
En effet, le changement d’obturations métalliques en obturations toutes plus blanches comme les composites, les couronnes zircones ou céramiques n’ont pas réglé tous les problèmes de santé, voire ont déclenché des pathologies d’allergies ou d’hypersensibilité.
Il en est de même pour le changement des implants titane par des implants zircone qui peut donner une image trompeuse de responsabilité écologique.
Cela n’exclut en rien les phénomènes allergiques ou l’électro-sensibilité ou un mal-être de personnes qui auraient été ainsi « déparasitées ».
Il reste donc à s’interroger sur le phénomène réparateur des actes conservateurs et par la même du côté intrusif de notre action comme chirurgiens-dentistes sur l’écologie buccale et également sur la santé en générale.
Philosophiquement, l’homme se comporte de façon similaire avec la matière et devient pathogène (iatrogène) avec son environnement immédiat ou lointain (effet papillon).
Le côté « apprenti sorcier » du praticien de santé publique que nous sommes peut poser un problème de niveau de conscience avec la mise en place de produits « innovants » dans le corps de l’humain.
Il en résulte une évaluation nécessaire du niveau de conscience des praticiens de santé et de leur iatrogénicité sur l’écologie de l’humain à plus ou moins longue échéance.
Si l’évaluation du bénéfice risque reste rassurante pour la conduite sanitaire sur la masse des individus, celle-ci se sent rassurée quand eux ou leur famille échappent aux accidents médicaux.
Cela reste une catastrophe pour ceux qui vivent les dégâts causés par les traitement expérimentaux infligés qui ne tiennent compte ni de la biocompatibilité individuelle, ni de l’immunité individuelle.
Une prévention collective plus aboutie
Un travail de réflexion (sans conflit d’intérêt) sur une prévention collective plus fouillée serait-elle donc trop réductrice pour l’avenir de notre profession pour être mise en œuvre !
Et si on commençait par créer un champ morphogénétique comme dans l’histoire du centième singe ?
(NDLR : Histoire du centième singe… et si c’était la nôtre? – source : energie-sante.net)
Les maladies carieuses et parodontales sont des pathologies buccodentaires issues d’activités de micro-organismes (bactéries, parasites, candidas) profitant d’une écologie buccale ou écosystème déséquilibré.
Les micro-organismes pathologiques devenant plus nombreux et dans tous les cas plus virulents que les commensales.
La bouche est un milieu humide à température de 36.7 degrés offrant de nombreuses niches écologiques de la flore (les capuchons vestiges des bourgeons dentaires, les caries, les points de contacts, les fissures, les chevauchements et mal position dentaire). Le sillon gingival dentaire, les poches parodontales, les désordres nutritionnels (sucres, laitages).
La température buccale est très modulée et varie dans la bouche de 2 degrés.
La température moyenne sublinguale est à 36.6 degrés.
La température sous-gingivale moyenne se situe à 34.7 degrés, + ou – 0,6 degrés.
La température des sites vestibulaires est inférieure de 0,2 degrés aux sites palatins ou linguaux (thèse du Docteur RAMJANI Haram).
Après la mastication d’aliments, les acides acétiques, fongiques, lactiques, propioniques et butyriques entrainent une montée de température sous gingivale après mastication d’aliments gras et sucrés (crêpes, beignets, gâteaux secs….).
« L’écosystème buccal est un milieu éminemment complexe, dont la population microbienne commence à être connue en détail, mais les associations bactériennes, fréquentes dans la plaque, sont encore mal précisées. Dans les parodontites, se pose le problème des porteurs sains de pathogènes supposés, seule l’étude de la réponse immunitaire particulière à l’hôte peut fournir l’explication du développement d’espèces opportunistes, la physiopathologie des parodontites serait dès lors précisée »
En conclusion, les praticiens que nous sommes, peuvent mettre en œuvre au fil des années des prérogatives pour qu’un cabinet dentaire soit de plus en plus éco-responsable.
Il en est de même en changeant le mode de relation soignant, soigné qui infantilisait le patient au cours du siècle dernier.
Cette méthode aura le mérite d’évoluer dans le cadre du contrôle de l’équilibre de l’écologie-buccale.
Comment mieux maîtriser l’écologie buccale ?
Quels sont les différents outils à mettre en œuvre pour maîtriser l’écologie buccale :
- L’utilisation de méthodes de prévention éloignées des conflits d’intérêts.
- Une réflexion profonde sur le mode de prescription (réduction d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires allopathiques).
- Des conseils de nutrition adaptés à chacun.
- Un choix de matériaux de reconstitution, de réparation, d’implantation et de prothèses préalablement testées en kinésiologie.
Tout ceci permettra à la fois le respect de la biocompatibilité individuelle et le maintien optimisé en équilibre de l’écologie buccale et des microbiomes.
L’approche de ces deux volets mériterait d’être à l’affiche d’un futur congrès d’Odenth.
Didier SIMONNET
> Découverte d’un écrit intéressant sur l’écosystème buccal.