
En octobre 2024, j’ai eu la chance de participer au 77ème congrès de la LMHI (Ligue Médicale Homéopathique Internationale) à Séville. Ce congrès annuel est l’occasion d’écouter et de rencontrer des intervenants du monde entier, expliquer leur pratique homéopathique en 2024.
Deux constats en 2024
Le premier constat à poser est que l’homéopathie est loin d’être morte comme cela semble être le cas en Europe et en France plus précisément. L’Europe vieillissante, berceau de cette médecine fondée au 19ème siècle (je rappelle que Samuel Hahnemann, fondateur de l’homéopathie vécut et exerça en Allemagne et en France) n’est plus le centre névralgique de cette médecine. Aujourd’hui, c’est vers l’Amérique du sud et surtout vers l’Inde qu’il faut se tourner pour voir des contingents de médecins se former et soigner une population de plus en plus demandeuse.
Je citerai comme exemple, un médecin indien qui a présenté sa clinique, avec 400 lits comportant tous les équipements médicaux derniers cris, dont tous les médecins sont formés en homéopathie et soignent les patients avec des granules. Inimaginable chez nous, où un médecin qui vient de se former en homéopathie n’a même plus le droit de l’afficher sur sa plaque !!
Pourquoi un tel engouement ?
Premièrement, parce que cela marche. Pensez-vous que des cliniques entières se spécialiseraient dans cette branche-là, si cela ne guérissait pas les patients et donc ne rapportait pas d’argent ? Certainement pas !
Deuxièmement, parce que cette médecine ne coûte rien.
Quand on sait que le salaire moyen d’un indien est de 212€ par mois et que le coût moyen d’une chimiothérapie en France varie entre 5 200€ et 31 200€ (voire même 110 000€ pour l’immunothérapie), on comprend bien que ces traitements sont inaccessibles par une majorité de la population.
J’ai assisté à des présentations de cas cliniques de patients avec des pathologies très lourdes (cancer, maladies chroniques) se faire soigner en homéopathie car ils n’avaient clairement pas les moyens d’utiliser des traitements classiques. Et les résultats sont au rendez-vous. Les médecins utilisent aussi la médecine allopathique ou la chirurgie si nécessaire mais ils associent systématiquement un traitement homéopathique, qui va parfois remplacer le traitement chimique.
Le second constat à apporter est sur l’état de la recherche en 2024.
Même si cela se fait de manière confidentielle et qu’aucun média n’en parle, la recherche en homéopathie progresse constamment à travers le monde.
Cette évolution peut se présenter sous différentes formes :
- Etudes cliniques (Role of Homoeopathy in Tapering off the Levothyroxine in Adults Hypothyroid Subjects: a Single Arm, Pilot, Observational, Non-Randomized Study, Dr. Saurav Arora)
- Etudes de laboratoire (In Vitro Effects of Phosphorus Homeopathic Dilutions on Biological Markers in Inflammation, Dr. Stéphanie Chanut)
- Méta-analyse (Theories and Models on the Mode of Action of Homeopathic Remedies, Ph D. Alexander Tournier)
Toutes ces études sont consultables sur Pubmed ((https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/)
Certains conférenciers, comme le Dr Jeggels Herman ont montré qu’il fallait arrêter de penser sous le joug de l’EBM (Evidence Base Medecin) et plutôt constater l’efficacité clinique de cette médecine depuis 200 ans, comme le font les ingénieurs de la NASA qui valident par les preuves pratiques, sur le terrain leur théorie (cf article : https://odenth.com/la-medecine-du-xxieme-siecle/)
Il est vraiment essentiel de sortir de son cabinet et de venir dans ce genre de congrès pour s’apercevoir que les choses bougent. Le monde homéopathique évolue et l’Europe n’est plus au cœur de cette évolution. Ce n’est pas grave en soi, le plus important c’est qu’il existe encore des soignants pour porter cette médecine à travers le monde.
G. Helfenbein
Commentaires (3)
torcq says:
10 janvier 2025 at 9 h 47 mincela fait du bien d’entendre cela
Fabienne says:
15 janvier 2025 at 19 h 22 minDommage pour les Français qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner en Inde!
Estelle REIFFERS says:
10 mars 2025 at 16 h 54 min👍heureuse d’entendre cela .