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L’ATM revisitée par l’étiothérapie

Le bruxisme est l’action de serrer les dents, a priori en dormant (il est à différentier de la bruxomanie, qui est accompagnée de frottements voire de grincements). Serrer les dents est une tentative de « retenir », de ne rien (se)dire, de ne rien (s’)avouer…même pas dans nos rêves ! Cette affection nous amène à considérer l’occlusion ou l’articulé dentaire et la physiologie de l’ATM ou Articulation Temporo-Mandibulaire.

 

Ces deux ATM permettent ainsi les mouvements de la mandibule (mâchoire) par rapport au crâne et offrent plusieurs fonctions.

Avant de développer ces différentes fonctions, apportons quelques précisions d’embryologie pour mieux comprendre la suite.

  • La fonction d’ouverture buccale se produit à 8 semaines I.U.
  • La fonction de succion à 10 semaines I.U.
  • La fonction de déglutition à 12 semaines I.U.

Ce qui amène à penser que 80% des malocclusions proviendraient de la vie intra-utérine…

Le dr Noël Carlot nous a parlé de sa provenance au départ de l’os carré (présent chez les vertébrés, à l’exception des mammifères), dépositaire de la mémoire de l’humanité…

L’implication des ATM est évidente quant :

  1. au support de l’expression verbale,
  2. à la gestion du stress (décharge émotionnelle);
  3. à devoir assurer les mouvements complexes de mastication, pré-digestion, déglutition, broyage, découpage et rétention.
  4. Moins connu, à assurer une protection du SNC, (par décompression des tensions des membranes dures-mériennes et résorption du liquide céphalo-rachidien).

Une image valant mieux que mille mots, je vous invite à visualiser une… brouette (image de Jean-Charles Goris, occlusodontiste) afin d’avoir une idée de la « dynamique » articulaire.

Vous remplissez la brouette avec les stress de la vie quotidienne, par-dessus nos mémoires acquises, et vous pourrez imaginer une certaine inertie. Notons déjà que c’est le nerf trijumeau (V) qui innerve la faux du cerveau et les tentes dure-mériennes. Que celui-ci est un nerf postural, c’est pourquoi l’occlusion a un rôle postural et adaptatif.

Qui plus est, l’ATM est du même ordre que celui des formations des sutures crâniennes, ce qui lui permet d’intégrer les nouvelles informations dans sa structure, avec un aspect de potentiel régénératif par orthopédie (même sans ménisque).

Il s’agira donc d’éviter absolument d’intervenir chirurgicalement afin d’éviter les risques de fibrose et d’ankylose !

Elle s’avère être l’émonctoire de nos émotions !!!

Il s’agira, dans une approche holistique, d’intégrer les dimensions physiques, biologiques et psychiques de l’individu concerné.

Les médecines millénaires décrivent l’ATM et les dents comme émonctoires des émotions. Les dents font parties de ce que l’on nomme les organes curieux, lieux préférentiels des dépôts de nos latences…

La libération de ces informations amènera l’individu à se rapprocher de lui-même, à mettre de la fluidité, de l’authenticité dans sa vie.

Certains troubles pourront être associés ou non au bruxisme.

Il s’agit de certaines lésions inhabituelles, rencontrées en odontologie, telles que usures des faces dentaires, nécroses pulpaires sans caries, abcès chroniques (d’origine parodontale), lésions muqueuses, claquements des ménisques et/ou craquements articulaires, spasmes et douleurs musculaires, acouphènes avec ou sans troubles de l’audition, vertiges.

Les yeux, le nez et la gorge, l’appareil digestif peuvent être concernés.

Des migraines et céphalées de tension, cervicalgies et troubles de la posture avec répercussion sur le rachis, voire sur le squelette à distance seront à évaluer. Nous aurons à distinguer dès lors les pathologies dites « descendantes » (d’origine occlusale) de celles dites « ascendantes » (d’origine podale).

Le docteur Latour a également mis au point des tests de posture nous permettant de mieux appréhender notre patient dans sa globalité. La compréhension des différents tests nous éclaire sur ce qui relève d’un trouble d’origine fonctionnelle, structurelle et/ou d’origine neuro-psycho-affective (N.P.A.) et de l’intérêt éventuel d’une gouttière adaptée au cas, ce, d’un point de vue postural.

Celle-ci, associée au soin étiothérapique, nous permettra de libérer des S.A.C. (Systèmes Auto-Compensés), stabilisés sous forme d’ondes stationnaires (« blocages »). Le but sera, en fait, de remettre une information en mouvement, et d’activer ainsi nos processus d’auto-régulation.

Il s’agira d’assurer la cohérence, en ce que le Dr. Latour qualifie, des trois états de la matière : le physique, le biologique et le psychique. Le tout est à considérer dans une notion d’espace – temps incluant, le passé et le futur, le présent et … l’instant !

Celui-ci sera le témoin de notre capacité d’adaptation optimalisée.

L’étiothérapie (selon le dr. Patrick Latour)

L’étiothérapie du dr. Patrick Latour, nous amène à concevoir toute problématique, voire souffrance, selon le concept fractal et holographique. Nous pouvons parler de médecine dentaire intégrative… « Tout est dans tout ».

Elle est une thérapie corporelle permettant d’approcher, par une méthode logique intégrant les facteurs psychiques, biologiques et physiques de l’individu, les origines possibles d’une pathologie. L’équilibre des énergies du corps et de l’esprit est au cœur de cette vision.

Le professeur Slavicek, à l’Université de Vienne, spécialiste reconnu de l’occlusion nous dit que : « Le devoir de toutes les disciplines de l’art dentaire est d’adapter et de maintenir un système manducateur apte à compenser l’impact psychique du stress ». (cf. image de la brouette !)

Il publie sur le Bruxisme que : « Les serrements et les grincements sont des mécanismes indispensables de libération du stress que le système masticateur met en action dans les situations d’angoisse psychique. Ces para-fonctions apparaissent toutes les deux chez les enfants ainsi que chez les adultes, et particulièrement quand une solution au problème originel ne peut être apportée en raison des contraintes sociales ou d’un refoulement inconscient. Le stress émotionnel résultant peut surcharger certains organes et systèmes. »

En conclusion

En traitant un patient souffrant de bruxisme, nous abordons la complexité et les interactions somato-biologico-psychiques de l’individu.

L’écoute, la gestion de la relation qu’il a avec lui-même et, celle qu’il a avec son environnement, seront prépondérantes à toute intervention physique invasive, voire intrusive… le patient étant déjà « victime » de ses contraintes … n’allons pas lui en imposer d’autres !!!

De plus, nous aurons ce sentiment d’être bien plus complet et plus profond dans le traitement.

Redonner une dimension plus humaine à la relation patient -praticien/thérapeute est une joie réelle et nourricière.

Mettons de la lumière sur leur sourire… dans leur vie…

Vous m’en direz des nouvelles !

 

© Serge Henrotte DG – odontologie holistique, implantologie céramique, étiothérapie.

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