Par Nicolas Stelling
La publication en 1828 des « Maladies Chroniques » d’Hahnemann, attira l’attention du monde médical éclairé quant à l’intérêt évident des miasmes et des remèdes anti-miasmatiques.
Hering était à cette période au Surinam, étudiant des remèdes minéraux, végétaux et animaux et expérimentant les premiers poisons animaux et les premiers nosodes, en précisant que ce dernier terme signifiait que l’origine du remède était la maladie elle-même.
L’expansion de la matière médicale qui en résultat, et les avancées actuelles sur l’utilisation de substances pathologiques, potentiellement pathologiques, ou de découvertes chimiques, obligea à une classification (langue française) sous le terme « Biothérapiques » pour les substances non-nosologiques primaires. Voir la « Matière Médicale des Biothérapiques-Nosodes » (Traité de micro-immunothérapie dynamisée) d’Othon André JULIAN, réédité par Pietteur-2001.
Les grands nosodes « miasmatiques » (Psor., Med., Tub., Syph.) et bien d’autres, sont en fait des maladies infectieuses épidémiques (to miasma, en grec) apportant beaucoup d’informations, car elles se comportent comme une « pathogénésie naturelle » du nosode, évidemment sans l’impact global d’une véritable pathogénésie hahnemannienne, mais suffisante pour valoir une expérimentation digne de figurer dans les matières médicales homœopathiques. C’est le cas pour Pyrogenium, si utile dans notre profession et que nous isolerons du grand chapitre « Nosodes », qui vaudrait d’ailleurs à lui seul que l’on s’y attachât avec rigueur.
Deux définitions empruntées au Dr Jean-Yves Henry (médecine intégrée) :
Nosode : remède issu d’un organe malade, révélateur du conflit antigène (microbe)-anticorps (défense). Ex. les nosodes des diathèses homœopathiques.
Stock-nosodes : Prélèvements pathologiques correspondant aux situations de « blocage partiel » du pôle Rate-pancréas (MTC) limitant le métabolisme physiologique. Ex. Morbillinum (rougeole) et justement Pyrogenium (viande décomposée par autolysat [Kent] en particulier utilisé pour toutes les affections focales, dentaires, sinusales, utérines, etc.).
Selon Julian (éd. de 1962 et 1977, repris dans la nouvelle éd. de 2001), la souche est obtenue en France dans le laboratoire Mérieux à partir d’autolysats de viande de bœuf (mais plus depuis l’épisode de la « vache folle »), de porc et de placenta humain (la législation n’autorise plus l’usage de placenta humain), délivré en ampoules de 1 ml pour la préparation des dilutions homœopathiques. Jean-Yves Henry signale que les souches françaises sont passées à l’autoclave, ce qui affaiblit considérablement les effets, et font classer Pyrogenium, selon plusieurs auteurs (comme Guermonprez), dans les remèdes d’action limitée, et raréfiée dans les pathologies infectieuses graves. Henry conseille d’utiliser les souches originales disponibles dans des pays limitrophes de l’Hexagone.
C’est au médecin homœopathe John Drysdale (1880) que l’on doit l’utilisation thérapeutique de Pyrogenium, après s’être intéressé aux travaux des chimistes, qui étudièrent les produits résultant de la décomposition de la viande. Il en fit une courte pathogénésie (plutôt une expérimentation) que l’on trouve détaillée chez H.C. Allen (Materia Medica of some important nosodes, 1910). Mais cette dernière est appelée pathogénésie clinique par des auteurs comme M. Tyler, citée par Julian. Dans sa matière médicale, Clarke signale que les dilutions ont été faites selon J. Compton Burnett, c’est-à-dire directement, sans utilisation de glycérine. On parle aussi de Sepsin artificielle pour Pyrogenium, en effet, Samuel Swan a proposé une préparation dite Sepsinum, à partir d’un abcès septique, parlant de Pyrogenium, créant la confusion dans les termes, bien que semblablement efficace. Paul Chavanon crée en 1934 une souche partant d’un peu tous les organes existants, laissée à putréfier pendant 14 mois (!), Pyrogenium-C, tellement puissante qu’il n’en administrait qu’une dose toutes les 24h ou 48h, selon la résistance des sujets.
P.W. Shedd (1909) prépara un nosode à partir de la toxine du Proteus vulgaris (Sepsin), que l’on trouve aussi dans les viandes décomposées, constituants proches de Pyrogenium et à symptômes semblables.
Actuellement, la réglementation est stricte, avec des nuances selon les pays, et surtout selon la qualité des dynamisations proposées par les laboratoires. Dans les exemples cliniques, l’auteur N.S. n’utilise que les dynamisations korsakoviennes du laboratoire Schmidt-Nagel de Genève, sa préférence (chacun ayant les siennes propres), car ces dynamisations se jouent des interfaces entre les niveaux et semblent particulièrement bénéfiques pour ces thérapeutiques « nosodales ». Il pourra donc y avoir des différences d’efficacité selon les pratiques personnelles des lecteurs.
Le tableau clinique de Pyrogenium
Le tableau clinique de Pyrogenium va de la petite infection localisée à la grande septicémie, avec trois symptômes clefs :
- dissociation sphygmo-thermique (pouls rapide et T° plutôt basse ou le contraire, cf. Proteus !).
- putridité de l’haleine, des écoulements.
- agitation (motrice et psychique).
On décrit aussi des collections suppurantes avec lymphangite du territoire correspondant.
Le traitement allopathique classique est d’attaquer avec un antibiotique que l’on espère ciblé, mais des doses bien placées de Pyrogenium suffisent la plupart du temps, faisant de Pyrogenium une alternative sérieuse aux antibiotiques, pensée sous-tendant tout le congrès Odenth de Bruxelles.
L’urgence médicale étant alors sous contrôle, cela permet de trouver le remède simillimum qui avait pu être dissimulé par l’épisode aigu septique. Pyrogenium pouvait alors être considéré comme le « simillimum de l’état aigu », plus qu’un simple « simile ».
Posologie « habituelle » (mais c’est l’état du patient qui fait foi, de même que l’expérience du praticien avec ce remède) :
Infection locale (abcès dentaire) : 3 granules en 30K au réveil et vers 17h00 (avoir bien sûr un tube disponible dans sa trousse « homœopathique » de base), en couverture du traitement endodontique ou de l’extraction, et quelques jours après l’intervention. La non-utilisation d’antibiotique favorise les défenses naturelles et la cicatrisation. Si nécessaire, une neuralthérapie habituelle est requise.
Infection locale avec incidence sur l’état général : Même dose, mais 3x/j. En cas de nécessité (réelle !) de prescription d’antibiotique, on conseille de passer à Pyrogenium 2x/j dès le dernier jour de l’antibiotique, et pour une semaine. Les récidives et surtout les résistances aux antibiotiques sont annihilées. Cela est particulièrement intéressant actuellement avec l’augmentation de la résistance aux antibiotiques.
Infection générale (avec risque ou état septicémique) : Dose en XMK, dynamisation correspondant aux attaques venant de l’extérieur, analogue au méridien-« ceinture » de l’acupuncture, Dai Mai. En général une demi-dose suffit quantitativement. 2 à 3 x/j selon la symptomatologie, espacer dès amélioration. C’est ainsi qu’ont été soigné des patients atteints de grandes salmonelloses alimentaires, sans antibiotiques (antibiogrammes inopérant ou intolérances) et avec une récupération bien plus rapide que ceux n’ayant reçu que des antibiotiques. Là aussi, si l’antibiotique était vraiment nécessaire, le passage ensuite à Pyrogenium fut vraiment bienfaisant.
Problématique conceptuelle :
Vu la provenance animale de la souche, des patients végétaliens ou surtout véganes peuvent refuser Pyrogenium.
NB : Le végétarisme et le végétalisme désignent des régimes alimentaires basés sur les végétaux et par extension, un mode de consommation. Le véganisme désigne non seulement un régime alimentaire, mais aussi un mode de consommation sans aucun produit d’origine animale et sans aucun produit testé sur les animaux. Cette façon de vivre basée sur le refus de l’exploitation des animaux concerne tous les aspects du quotidien: aliments, vêtements, produits ménagers, produits de beauté, loisirs. Et évidemment ces remèdes-nosodes là !
Les alternatives non animales proposables :
Préparations pharmacologiques :
Putrescinum et Cadaverinum : Ces produits proviennent au départ de la dégradation d’acides aminés dans les organismes vivants et morts (plantes comprises) lors de leur putréfaction. Ils ont été isolés chimiquement par Ludwig Brieger en 1885 déjà, et sont actuellement synthétisés, donc abstraits de toute contribution animale. Il est à noter qu’ils sont utilisés en endodontie dans le test OROTOX, avec les produits soufrés Thioaether et Thioglycol, au niveau du fluide gingival des dents dévitalisées, ce qui permet d’en jauger l’atteinte, de diriger le traitement d’une manière consciente et de contrôler le résultat à long terme de nos traitements. L’observation dans ce sens des implants, permet de repérer, avant la vision clinique évidente, le début d’une péri-implantite … Putrescinum (ou Pyrogenium) prenant alors place dans un traitement préventif élégant, produit dont Julian disait qu’il lui semblait plus actif que Pyrogenium. Mais il utilisait la 7CH, dynamisation plus active que la 9CH habituellement préconisée. Thérapeutiquement, nous n’utilisons que Putrescinum en alternative à Pyrogenium.
Techniques informatives (en flacons d’ « eaux informées », et non remèdes ou isopathiques ou nosodes) qui ne sont donc pas des techniques pharmacologiques qui nous sont légalement interdites.
Pour ceux qui disposent d’un Simulator de Magneto-Geometric-Applications (www.magnetogeometrics.co.uk), Putrescinum a sa carte géométrique émettrice. Posologie semblable à Pyrogenium, qui existe évidemment aussi en carte MGA. Dans les septicémies où l’atteinte générale est manifeste, on dispose de l’appareil qui simule les LM (quinquaginta-millesimales), dynamisations décrite par Hahnemann (6ème éd. de l’Organon), encore plus compatibles pour traiter les patients âgés ou déprimés immunitairement, ou les très jeunes enfants).
Pour ceux qui possèdent le Sullis Remedies Maker MK2 ou MK3 (www.sullisinstrument.com), on trouve ces remèdes en codes numériques (ondes scalaires), et l’on prend le type de dynamisation et la puissance désirée.
Il ne s’agit donc que d’informer un solvant (l’eau), qui aura une force thérapeutique provenant de cette information, et non d’une quelconque substance pondérale.
Appareils émetteurs d’ondes scalaires (Pour les renseignements sur cette approche thérapeutique révolutionnaire : le site du Dr Hervé Janecek (www.lecorps-hologramme.fr) et les sites de vente du générateur Spooky2, spooky2.com [home] ou spooky2.fr [France]).
Ces ondes sont bien différentes des ondes électromagnétiques car elles sont en forme de spirale (comme notre ADN et les protéines) et sont capables de porter au loin leur information sans s’affaiblir, et sont déjà utilisées expérimentalement en médecine alternative (médecine de demain ?), mais non reconnues officiellement.
Ici n’est décrite qu’une manipulation expérimentée par l’auteur (N.S.) non encore introduite officiellement, car controversée par certains, mais que de rares confrères ont essayée avec succès. Il s’agit de partir de la masse moléculaire d’une substance chimique pour la transformer, grâce au générateur Spooky2, en fréquence scalaire que l’on va émettre avec ce générateur. Soit à distance, via l’ADN du patient, représenté par des rognures de ses ongles, soit en informant le liquide d’un flacon au moyen d’un artifice ad hoc.
NB : Il est loisible de « renforcer » l’effet d’une dose pondérale par cette émission scalaire.
On part donc ici de la Putrescine, tétraméthylène diamine, qui a une masse molaire définie (Wikipédia ou PubChem) que l’on a transformé en fréquence scalaire en suivant le protocole ad hoc.
Cette technique est également utilisable avec les remèdes chimiques allopathiques (pour autant que l’on dispose de la masse moléculaire), pour des cas à distances ou des intolérances dues par exemple aux adjuvants, alors que la molécule serait indiquée, et si l’on n’avait pas pu trouver le bon remède homœopathique.
En conclusion, avec Pyrogenium (ou Putrescinum, pondéral, informatif ou scalaire), nous disposons d’une belle et efficace alternative aux antibiotiques, qui devrait faire partie de notre arsenal thérapeutique de routine, sans oublier que, malheureusement, l’on peut être à tout moment également un patient, heureux de pouvoir en bénéficier.
Nicolas Stelling
CH-1470 Estavayer-le-Lac – Suisse
info@stellinginfo.com