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L’homœopathie pour prévenir et traiter les hémorragies (Dr Jean Meuris)

L’homœopathie pour prévenir et traiter les hémorragies

par le Dr Jean Meuris

Avant toute intervention, il est utile de se mettre à l’abri des hémorragies éventuelles. L’homœopathie, comme l’acupuncture, offrent sur ce plan de considérables possibilités. Celles-ci sont si remarquables que nous pouvons pratiquer des interventions relativement importantes sans être gêné par le saignement.

Chaque fois que nous avons préparé un malade que nous faisions opérer par un spécialiste, celui-ci a remarqué avec étonnement que ce malade saignait vraiment peu. Nous ne pouvons citer meilleur test de l’efficacité de la méthode. Nous allons donc étudier d’une part la prévention de l’hémorragie, d’autre part son traitement curatif.

A) PREVENTION

Deux cas sont possibles. Rien n’est de nature à nous faire craindre une hémorragie ou bien nous sommes fondés à la redouter, soit que le malade nous signale qu’il y est sujet, soit que son comportement nous suggère un terrain susceptible d’un tel accident.

1. Nous n’avons pas de craintes

Le remède clé est alors CHINA. Il est intéressant non seulement parce qu’il a un pouvoir antihémorragique considérable, mais aussi parce qu’il combat avec une extraordinaire efficacité la fatigue, le déséquilibre de l’organisme qui succède à toute perte de liquide organique.

Non seulement il stoppe cette perte, mais de surcroît il assure le fonctionnement optimum des processus de réparation.
CHINA est donc non seulement préventif et curatif de l’hémorragie, mais aussi curatif des conséquences organiques de celle-ci.

Pour toutes ces raisons, nous pouvons le donner sans hésitation avant toute intervention du moment qu’elle doit entraîner une perte de sang, même minime.

Nous l’utiliserons aussi bien avant une résection gingivale étendue, qu’une avulsion de canine incluse ou qu’une pulpectomie immédiate. L’hémostase est toujours facilitée et il n’y a pas de fatigue pour l’organisme.

Pour une intervention importante et préparée à l’avance, faire prendre une dose de CHINA 15 CH le matin de l’intervention, pour opérer dans l’après-midi. Pour la pratique courante, CHINA 4 CH, quelques globules sous la langue sont amplement suffisants.

2. Nous craignons une hémorragie

CHINA sera toujours utile et doit être prescrit systématiquement. Chez un sujet sanguin de type SULFUR GRAS-AURUM, il peut céder le pas à MILLEFOLIUM, tout en conservant une partie de son efficacité ; On peut alors soit donner MILLEFOLIUM 7 CH, 2 granules, seul, soit l’associer à CHINA 4 H. S’il n’y a pas urgence, rechercher les signes ou de SULFUR, ou d’AURUM et, si nous les mettons en évidence, prescrire une dose du remède indiqué en 30 CH, une semaine avant l’intervention.

Le sujet peut être un phosphorique ou un muriatique. Ce sont des gens qui saignent facilement et d’abondance surtout lorsqu’ils sont adolescents. C’est essentiellement l’ion Phosphore qui est en cause dans leur propension à saigner.
Même chez NATRUM MURIATICUM, où le trouble métabolique du chlore détermine une carence de chlorure de calcium dans le sang et, par suite de cette carence, une incapacité de l’organisme à fixer du phosphate de calcium. L’aspect du sang hémorragique est typique de PHOSPHORUS (hémorragie en nappe de sang artériel rouge vif et brillant) et l’expérience montre que, dans un tel cas, c’est PHOSPHORUS, donné en moyenne dilution, à la 7 CH qui procure les résultats les plus rapides.
On pourrait penser plus utile CALCAREA PHOS. qui a l’avantage d’apporter tant l’ion calcium que l’ion phosphore, mais il n’en est rien, vraisemblablement parce que le calcium est un ion à action lente et que dans un tel cas, où nous recherchons une action rapide, il s’oppose à ce résultat.

Dès l’instant où nous avons le temps, où il n’y a pas urgence, nous prescrivons le remède de fond indiqué, qu’il soit muriatique ou phosphorique. Mais même alors, il ne nous donnera un résultat complet que dans plusieurs semaines et souvent après avoir été répété. Nous aurons donc besoin de PHOSPHORUS 7 CH durant cette période d’attente ; il sera préférable de ne le donner qu’une fois par semaine étant donné la nature de ce remède. En cas de nécessité, on le complémente avec CHINA 4 CH.

Un autre remède très important est LACHESIS. Tous les praticiens savent par expérience toutes les difficultés que nous pouvons éprouver lorsque nous devons mettre en état la bouche d’une femme qui fait son retour d’âge. Fait-on une extraction, lui succède une hémorragie d’un sang noir qui coagule mal avec de longs filaments qui collent aux dents. De même pour une gingivectomie. Si c’est une pulpectomie, l’hémostase s’avère longue et difficile et, généralement un hématome apical qui n’a aucune tendance à se résorber va entretenir une très douloureuse arthrite, stupéfiante par sa ténacité. Même une simple piqure suffit parfois à déterminer un volumineux hématome qui disgracie longuement le visage d’une femme qui, justement parce qu’elle est en période d’involution sexuelle, a le plus souvent tendance à présenter un caractère d’agressivité revendicatrice.

J’ai dit et écrit pour ces raisons que LACHESIS était un des remèdes les plus précieux pour notre profession parce que son utilisation nous met à l’abri de tous ces inconvénients et rétablit une harmonie menacée entre patiente et praticien. Comme de surcroît c’est un remède dont les signes sont généralement faciles à reconnaître (voir matière médicale), il convient de les rechercher systématiquement chez toute femme dont l’âge permet de suspecter un tel état. Nous le trouverons souvent et jusqu’à un âge avancé car les séquelles d’un retour d’âge peuvent se poursuivre bien au-delà de la fonction menstruelle et nous avons des patientes qui, à 80 ans, en tirent toujours bénéfice.

Lorsque nous avons avons mis LACHESIS en évidence, le prescrire en 15 CH, 2 granules au réveil, une fois par semaine. Si cette dilution ne suffit pas, il ne faut pas hésiter à monter rapidement. LACHESIS est un remède qui demande souvent de très hautes dilutions pour obtenir le résultat escompté.

B) TRAITEMENT CURATIF

Hémorragie primaire

Nous sommes en présence d’une hémorragie succédant dans l’immédiat à un acte thérapeutique. Nous traiterons au chapitre des gingivo-stomatites les hémorragies spontanées de la muqueuse buccale. :

Nous avons maintenant une indication supplémentaire : l’aspect du sang qui va s’ajouter aux signes que nous avons vus dans I’ étude du traitement préventif.

Le sang peut être :

– Rouge clair, vif et brillant : PHOSPHORUS.

– Rouge, de teinte soutenue :

  • Le malade est effrayé : ACONIT ;
  • Il est calme : MILLEFOLIUM.

– Rouge foncé : ARNICA.

– Noir : CHINA (hémorragie en nappe de sang veineux ou LACHESIS (nous en trouvons les signes).

Citons encore CROTALUS HORRIDUS, remède dont nous n’aurons pas souvent l’indication, mais qui sera d’une action remarquable le jour où nous la rencontrerons. Il sera le remède qui non seulement arrêtera l’hémorragie, mais qui agira sur la cause de cette hémorragie et guérira le malade.

CROTALUS HORRIDUS, nous dit DUPRAT, se distingue par une action particulièrement violente (signes pathogénétiques) sur le foie dont il peut déterminer la dégénérescence aiguë, rapide et par les manifestations septiques graves du sang et des tissus énumérés dans les syndromes suivants

a) syndrome infectieux : de caractère ataxo-dynamique,
b) syndrome d’anémie hémolytique,
c) syndrome hémorragique,
d) syndrome d’ictère grave,
e) syndrome inflammatoire : œdème inflammatoire, lymphangite, gangrène.

Nous avons affaire à un malade présentant généralement un teint jaune avec coloration subictérique des conjonctives, malade épuisé par le moindre effort et qui, de surcroit, peut présenter des taches ecchymotiques, des pétéchies ou du purpura.

Le sang est noir, irritant, sans caillots, parfois de mauvaise odeur, légèrement putride. Le plus souvent de tels malades ont repoussé à Ia dernière limite l’échéance de l’avulsion et nous ne pouvons pas instituer un traitement préventif. Même si nous donnons CROTALUS avant l’avulsion, il faudra traiter l’hémorragie succédante.

Quels que soient le ou les remèdes choisis, il faut les répéter jusqu’à sédation de l’hémorragie. Bien entendu, pratiquer la compression et tous les quarts d’heure, placer le remède sous la langue.

Nous devons à notre confrère Jean LANNES de Noyon, plusieurs observations de malades qui faisaient une hémorragie en nappe, parce qu’ils s’étaient littéralement bourrés d’analgésiques dans les jours précédents. Dans de tels cas, CROTALUS HORRIDUS en 15 CH s’est avéré être le remède de choix, seul capable de stopper une telle hémorragie. Le sang est générale- ment rouge dans un tel cas. Il ne faut donc pas tenir compte de sa couleur mais de la notion étiologique de l’hémorragie.

J’ai eu dernièrement à soigner un malade sous anti-coagulants, qui s’était blessé accidentellement la muqueuse gingivale et saignait abondamment. CROTALUS HORRIDUS, 2 granules en 15 CH a stoppé cette hémorragie en cinq minutes.

IPÉCA : notre confrère PETIT, d’Arcachon, nous a signalé des cas d’hémorragies qui, ayant entrainé une forte perte de sang, avaient fait apparaitre un état nauséeux. Dans un tel cas, IPÉCA s’est avéré actif, faisant disparaître les nausées et stoppant l’hémorragie en quelques minutes. La 7 CH s’est avérée efficace.

Dr J. Meuris

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