Par Michèle Caffin
« Le phosphore est porteur de lumière comme les étoiles et les dents. »
Avez-vous eu la chance, la nuit, d’observer la lumière des lucioles et des vers luisants, la phosphorescence de la mer ?
C’est un émerveillement permanent lorsque, le soir tombé, nous découvrons cette lumière froide scintillant dans le corps de ces petits animaux. Elle ne dépend pas du soleil, de sa chaleur, puisqu’il fait nuit, mais d’un espace illimité, celui du firmament, des étoiles. Devant cet inconnu, notre esprit s’ouvre, s’interroge.
Le phosphore émet cette lumière froide et interfère dans notre vie. L’influence de la Lune sur la croissance des végétaux, les mouvements des marées, est acquise. Pour cette raison, le jardinier ne plante pas ses carottes et radis en lune montante, il obtiendrait plus de feuilles que de racines. Donc, les étoiles génèrent les formes végétales.
Quelle est l’incidence de la séparation entre le froid « cosmique » et le chaud « solaire » ?
Dans le corps, le froid appartient au système nerveux, la chaleur au sang. Lorsque nous cessons d’agir, de mobiliser le corps, nous ralentissons les mouvements du sang, le système neurosensoriel devient plus actif et conscient. Les perceptions prennent le pas sur l’action, une conscience spirituelle surgit, l’esprit s’illumine.
Pour quelle raison le froid et le chaud en se séparant amènent-ils un élargissement de l’esprit ?
La réponse est dans l’expérience chimique suivante. Le point d’inflammation du phosphore blanc est très bas : 60 degrés. Si on place un petit morceau de phosphore dans un tube à essai avec de l ‘eau chaude et que l’on souffle de l‘air à l’intérieur, il s’enflamme dans l’eau. Curieusement, la flamme est froide. Si on laisse reposer un morceau de phosphore enflammé, il disparaît très lentement tout en rayonnant une lumière froide.
La flamme et l’eau sont compatibles. Dans la chaleur du sang liquide, le phosphore est présent sous une forme non plus physique mais subtile. Cette flamme est dans un espace invisible à l’œil nu, mais visible dans un champ électromagnétique, les perceptions sont modifiées.
La lumière d’un sourire serait-elle cosmique ?
L’apatite (Ca10(PO 4)6 (OH )2) est le constituant de l’émail dentaire qui recouvre toute la dent, seul os visible hors du corps. Le phosphore PO reçoit et renvoie une lumière à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. Le fait qu’elle soit invisible ne signifie pas sa non-existence. Les étoiles sont visibles la nuit cependant elles brillent aussi dans la journée. La lumière est émise en quantité infinitésimale dans l’obscurité de la bouche fermée, à partir de chacune de nos dents et cellules de notre corps.
Cette lumière n’est pas que physique, elle véhicule également les perceptions, les informations, conscientes et inconscientes, qui s’impriment dans l’organe dentaire.
Le phosphore se présente sous forme d’acide phosphorique ou de phosphates de carbone. Le phosphate de calcium présent dans la masse osseuse du crâne ainsi que les phospholipides, albumine et fibrine sont nécessaires au développement du système nerveux et à l’activité cérébrale.
Ainsi le phosphore lié à d’autres éléments, se mobilise vers l’intérieur dans un mouvement centripète. Il engendre un engourdissement apparent de ses constituants dans la dent, la tête, le squelette et le système nerveux. C’est à dire tous les endroits où l’on observe une concentration, un durcissement, une tendance à la stagnation.
Il se retrouve aussi dans les noyaux cellulaires et les graines des plantes.
Le phosphore ne dort jamais seul, ni au fond des mers, ni dans les os.
Il est absent en tant qu’élément simple, il s’associe avec le calcium afin de constituer une substance organique. Il devient un sel insoluble constituant les squelettes des animaux vertébrés des fonds marins.
Le phosphore et le calcium exercent leur activité dans les milieux liés au froid. Tous deux se retirent, s’isolent de la circulation chaude et fluctuante, des processus métaboliques du vivant. Dans la Terre, ils se figent et apparaissent sous forme d’acide phosphorique et de phosphate de calcium. Ces derniers sont difficilement solubles dans la terre arable. Une exception : la poudre P406 de pentoxyde de phosphore capture l’eau.
Elle est très hygroscopique et forme avec l’eau des acides phosphoriques. Elle attire ainsi le phosphore dans l’élément terrestre. Mais…. les phosphates étant insolubles, ils restent prisonniers de l’élément terrestre. Cependant, ils gardent leur affinité pour la lumière au moment où ils y pénètrent.
Le phosphore et la verticalité.
Le phosphore permet à l’homme de triompher de la pesanteur et l’emmène vers lumière du Soleil, la verticalité.
L’œil est placé au point le plus haut de la structure osseuse : la tête. La présence du phosphore dans les os de la boite crânienne et du tissu nerveux transforme le cerveau en organe de la conscience et de la pensée. L’apport de phosphore est connu pour surmonter les réveils embués, aider à sortir de la nuit pour aller vers la lumière du jour.
Le calcium fait passer de l’état liquide dans la circulation sanguine, à l’état solide dans les os. La pesanteur obtenue maintient certaines structures et c’est ainsi que les mammifères ont acquis la maitrise des forces mécaniques et les oiseaux, la capacité de se détacher de la Terre.
Les deux éléments, phosphore et calcium, sous forme de carbonates sont des composants de notre système osseux, ils nous permettent la maitrise du corps grâce au carbonate et une intelligence latente, un génie qui sommeille avec le phosphate de carbone.
Pour devenir génial, le corps a besoin de phosphorer
Une idée jaillit spontanément l’information devient consciente, active et mémorisée. Ce jaillissement de forces créatrices vient d’on ne sait où, elles nous sont étrangères. Mais dès que nous les conscientisons elles perdent aussitôt de leur force en devenant image. C’est à cet endroit que le phosphore nous aide à élaborer, acquérir des concepts, puis à percevoir et recevoir les idées lumineuses.
En phosphorant un peu plus, avec de l’entrainement, les conditions pour l’illumination spirituelle se mettent en place !
La dualité lumière et pesanteur entre en jeu. L’alimentation amène les forces de vie pour intervenir dans le cérébral. Les substances sont absorbées puis dissoutes dans les intestins, elles nourrissent le corps. Elles ont aussi un corps éthérique, électrosensible, plus subtil qui irrigue le cerveau et nourrit l’esprit. La dualité entre les processus métaboliques (mouvements musculaires, digestion, échanges physiologiques) et la conscience objective, même spirituelle n’est pas contradictoires.
Il y a dualité, mais pour revenir à l’unité dans le fonctionnement du corps et de l’esprit.
Phosphore et mythologie
Phosphorus, signifie porteur de lumière, c’est un attribut décerné à Lucifer ou Prométhée, porteur du feu céleste. Cela n’a pas échappé aux Hollandais qui ont donné le nom de « Lucifer » aux allumettes.
Durant la 2° Guerre mondiale, un mélange liquide de phosphore et de soufre a été utilisé. Il peut s’enflammer à la température ordinaire, rien ne peut l’éteindre. L’homme a allumé le feu sur terre par l’intermédiaire des étoiles, sans savoir le maitriser ! C’est un point sur lequel il est bon de se pencher : l’eau issue de la Terre ne peut éteindre le feu lié aux influences cosmiques. Heureusement, le phosphore nous donne la possibilité de développer notre force d’initiative et notre conscience.
Le phosphore et les étoiles
Ces manifestations physicochimiques, les lucioles par exemple, se révèlent en été au moment où le Soleil est au plus près de nous, dans le signe du Cancer régi par la Lune. Le Cancer est un signe d’eau, le feu des étoiles choisit donc un signe d’eau pour se manifester. Replié en deux, le signe du Cancer garde la force lumineuse qui générera le feu du ciel et l’eau de la Terre. Il est à la fois feu, expression du vivant et eau de vie, de feu.
Le signe du Cancer dessine parfaitement les deux sortes d’eaux, celles du ciel et celles de la Terre. Elles ne sont pas encore séparées, la Genèse en parle en tant qu’ « eaux du haut et eaux du bas ».
Michèle Caffin
Bibliographie : « Bases pour une chimie phénoménologique » de Frits H. Julius
ANNEXE :
Le phosphore blanc
Aucune autre substance ne peut réaliser ce rayonnement lumineux, c’est un don naturel du phosphore.
Prendre de la poudre d’os, en la mélangeant avec du sable et du charbon placé dans le four chaud, il se dégage un gaz de monoxyde de carbone et de phosphore. Le silicate de l’os fondu s’écoule.
Le phosphore blanc obtenu est trés instable. On ne peut le garder que dans l’eau et à l’obscurité. Il semble inexistant, irréel. Il n’existe pas sous forme d’élément dans la nature comme le carbone et le soufre. Il se volatilise aussitôt en lumière froide et en fumée.
Sous l’influence de la lumière et de la chaleur il devient phosphore rouge, très combustible et stable à la température normale. Il se vaporise à température élevée ; mis dans de l’eau froide il donne à nouveau du phosphore blanc.
Expérience
1°-Dissoudre du phosphore blanc dans du sulfure de carbone,
Puis le poser sur un filtre en papier que l’on agite pour le sécher. On voit de la fumée blanche s‘écouler vers le bas et aussitôt le phosphore s’enflamme en brûlant. Sur le papier restent des images comme un paysage lunaire (taches brunes et jaunes).
Si on dilue davantage, les flammes disparaissent, il reste le rayonnement lumineux du phosphore dans l’obscurité tel le brouillard devant la Lune.
2°- Eau + solution de soude+ petit morceau de phosphore blanc
Chauffer jusqu’à ébullition de l’eau. Il en résulte du gaz d’hydrogène phosphoré. Si on obscurcit la pièce on perçoit des éclairs miniatures, des petites étoiles dans la vapeur, 10 cm au dessus du liquide.