La réhabilitation neuro-occlusale par Pedro Planas

La réhabilitation neuro-occlusale

par Pedro Planas

Fruit de cinquante années d’expérience clinique, le livre de Pedro Planas est un ouvrage d’orthopédie fonctionnelle à l’état pur que de nombreux travaux scientifiques récents ne cessent de venir conforter. Il apporte un éclairage fondamental à la physiologie de l’appareil manducateur en général et à la fonction de mastication en particulier, fonction princeps de cet appareil. Il traite également de toutes les thérapeutiques à mettre en oeuvre pour restaurer cette fonction et corriger les dysmorphoses qui en dépendent : techniques de prévention, meulages d’équilibration tant en denture temporaire que permanente, dispositifs mécaniques, plaques à pistes, équiplan, etc.

La physiologie gardant ses droits quel que soit l’âge du patient, cette nouvelle édition en couleurs sera très utile à l’orthodontiste, mais également au parodontiste et à l’implantologiste ; elle intéressera aussi le praticien en prothèse conventionnelle et implantaire.

Extrait de l’introduction de Pedro Planas :

Après avoir lu cet ouvrage, d’aucuns me féliciteront, d’autres m’accuseront d’être un autodidacte et sans doute auront-ils tous raison. Cependant, je ne saurais leur dire si ce caractère est inné ou acquis auprès des maîtres qui m’apprirent à aimer passionnément ma profession.

Le premier d’entre eux fut mon père. Chirurgien-dentiste, il me fit comprendre, dans son laboratoire, que la prothèse était le premier pas dans la connaissance de l’odontologie. Il m’inculqua aussi les notions indispen­sables de responsabilité, d’ordre et de discipline.

Le second fut le professeur Florestan Aguilar, qui m’apprit la dignité nécessaire à toute profession. Lorsque nous étions étudiants, il nous invitait parfois à son cabinet que nous appelions «le palais de don Floro». Il y traitait leurs majestés les rois d’Espagne et toute la cour. Les règles de la bonne éducation, apprises auparavant et quelque peu oubliées à la faculté, s’imposaient à nouveau dans cette ambiance. Qui m’aurait dit que, la guerre civile terminée, je m’établirais dans ce palais où je poursuivrais le même style de vie ?

Mon troisième maître fut le professeur don Bernardino de Landete. Il m’apprit à raisonner par moi-même. Il répétait souvent que «le sens commun est le moins commun des sens», et j’en suis resté imprégné. Il obligeait ses étudiants à répondre, selon la règle des «trois pourquoi», et cette règle, pendant mes études, devint une obsession.

S’il était en effet, généralement facile de répondre au premier «pourquoi», il devenait plus difficile de répondre au deuxième et quasiment impossible au troisième. Pour donner un exemple, si, devant une douleur d’origine dentaire, il était aisé de répondre à la première question que, par exemple, la cause en était une parodontite, il était déjà plus difficile d’affirmer que la douleur était due à l’inflammation des vaisseaux et donc à la compression des fibres nerveuses parodontales. Quant au troisième «pourquoi», celui qui devait expliquer pourquoi la compression des filets nerveux créait la douleur, il nous laissait souvent muets.

 

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