Les dents, miroirs de notre santé ?
Dossier de l’INSERM n°40 de juillet 2018
Montrez-moi vos dents, je vous dirai qui vous êtes…
Avoir des dents en bonne santé, c’est essentiel pour une bonne alimentation et un joli sourire. Mais pas seulement ! Car la cavité buccale n’est pas déconnectée du corps. Et, comme le confirment un nombre croissant de travaux, les mauvaises bactéries buccales pourraient passer dans le sang et aller exacerber de multiples maladies à distance dans le reste de notre organisme… Dont des causes majeures de mortalité. Heureusement, les chercheurs de l’Inserm entre autres tentent d’améliorer le diagnostic, la prévention et le traitement des troubles bucco-dentaires.
Le 20 mars dernier, s’est tenue la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire ; et le 12 mai, la Journée européenne de la santé parodontale. Organisés à seulement deux mois d’intervalle – au risque de paraître redondants –, ces deux évènements ont été l’occasion pour les dentistes de rappeler qu’une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut avoir des conséquences sanitaires sérieuses. Martelé depuis plusieurs années déjà, ce message ne cesse de gagner en importance à mesure que la recherche dans ce domaine avance…
De fait, en France « la prévention et la santé bucco-dentaires ne sont pas au niveau où elles devraient être », regrette Ariane Berdal, directrice de recherche Inserm au Centre de recherche des Cordeliers à Paris, et membre du comité d’interface Odontologie de l’Inserm3. En effet, beaucoup de Français n’ont pas encore acquis les réflexes nécessaires à une bonne hygiène bucco-dentaire. À savoir : au moins deux brossages par jour, matin et soir ; pendant deux minutes, et avec un dentifrice uoré ; utilisation de brossettes interdentaires ou de l dentaire chaque soir et visite de contrôle annuelle chez un dentiste. Lors d’une enquête publiée en mars par l’association Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), un quart des personnes interrogées (23 %) a indiqué ne pas se brosser les dents au moins deux fois par jour ; et plus de la moitié (53 %) ne jamais utiliser de dispositif de nettoyage entre les dents.
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